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Astérale, producteur d'efficacité. Huiles essentielles de haute qualité artisanale.

L'olfactométrie couplée à la chromatographie phase gazeuse

Quels sont les intérêts et applications pour la qualité des huiles essentielles et l'aromathérapie ? 

La chromatographie phase gazeuse (GC) couplée au détecteur à ionisation de flamme (FID) et au spectromètre de masse (MS) n’apporte aucune information sur l’odeur des composants détectés et leur intensité olfactive. Une recherche bibliographique peut renseigner sur les caractéristiques olfactives des constituants, mais les données sont insuffisantes et ne peuvent logiquement être obtenues que pour les molécules identifiées, en faisant donc abstraction des molécules détectées mais non identifiées.
 
Face à un bulletin d’analyse d’une huile essentielle, il s’avère donc souvent délicat de mettre en rapport la composition et les variations olfactives perçues, susceptibles d’impacter l’activité de l’huile essentielle, notamment en olfactothérapie. L’intensité olfactive de chaque composant d’une huile essentielle ou d’une eau florale est extrêmement variable. Cela signifie qu’une molécule en concentration importante peut être olfactivement peu perçue au profit d’autres en plus faibles concentrations. Certaines molécules présentes sous forme de traces dans les huiles essentielles ont un impact olfactif très important sur l’ensemble des composants et peuvent caractériser l’arôme. On pense notamment aux coumarines, aux acides, à certains esters.
 

La GCO (olfactométrie couplée à la chromatographie phase gazeuse) consiste à employer le nez humain comme détecteur. Techniquement, la sortie d’une colonne de la chromatographie phase gazeuse est séparée en deux pour diriger une partie du flux vers un détecteur physique et la seconde partie vers une ligne de transfert qui se termine par une sortie adaptée au positionnement du nez. Un panéliste (ou sniffer) peut ainsi, pendant la durée du run de la chromatographie sentir le flux des composants et indiquer la perception d’une odeur, son intensité et caractériser sa perception. L’enregistrement de l’information peut s’effectuer à l’aide d’un bouton, d’un micro ou d’un système de tablette et les données sont ensuite mises en parallèle avec les données des détecteurs.

 
Dans le cas d’un couplage GCMSO, la sortie olfactive est couplée avec le spectromètre de masse ce qui permet potentiellement l’identification de la molécule sentie par son spectre de masse. C’est cette configuration qui a été choisie pour l’installation Astérale. Un flux d’air humide peut être ajouté au débit du gaz pour faciliter la détection des molécules et apporter plus de confort. Le procédé de l’olfactométrie nous intéresse particulièrement chez Astérale car il permet de replacer nos perceptions personnelles comme un outil de mesure là où nos dispositions scientifiques les refuseraient par souci d’objectivité. 
La détection olfactive lors d’une chromatographie génère des données pertinentes dans le cadre de l’amélioration de la qualité des extraits ainsi que dans la caractérisation olfactive voire thérapeutique des huiles essentielles. 
 
  • Amélioration de la qualité. Lors d’une comparaison de plusieurs lots d’huiles essentielles dont la perception olfactive sur une mouillette est très différente malgré une composition proche, il peut être difficile de cibler au sein de plus d’une centaine de molécules identifiées le ou les composants porteurs d’une différenciation. Un screening complet en GCMSO peut permettre d’identifier olfactivement ces molécules d’autant plus s’il s’agit d’arômes secondaires, d’artefacts issus des conditions de préparation de la plante ou de l’extraction qui ne sont pas naturellement présents dans le végétal. Notre nez a en effet une bien meilleure capacité pour sentir le « mauvais », vestige d’un de ses intérêts primitifs. Nous nommons cette approche le « screening noise ». Il peut ainsi être détecté des arômes provenant de fermentation, de pyrolyse, avec un seuil de détection très bas. Avec des proportions faibles, ces molécules peuvent s’exprimer olfactivement dans l’huile essentielle. Elles peuvent être identifiées en masse ou non. Il s’agira ensuite de faire un lien entre la présence de ces molécules et les conditions de production pour rechercher les paramètres qui pourraient expliquer la présence ou l’absence de ces marqueurs olfactifs.
 
  • Caractérisation olfactive et thérapeutique. La présence naturelle en faible quantité de molécules à forte intensité olfactive peut apporter des informations pour différencier par exemple des huiles essentielles aux composants majoritaires proches. En effet, on peut émettre l’hypothèse que si ces molécules en très faible proportion ont un impact olfactif important, elles doivent aussi certainement avoir un effet thérapeutique prépondérant dans le cas de l’utilisation par voie olfactive (olfactothérapie) des huiles essentielles. L’élargissement de ce principe théorique liant intensité olfactive et intensité thérapeutique n’est pas démontré mais l’Olfactométrie permet de justifier la prise en compte et l’étude de molécules en faible proportion dans les huiles essentielles. À l’inverse certaines molécules en fortes proportions semblent, d’un point de vue olfactif, ne jouer qu’un rôle de support. 

Schéma Olfactométrie

 
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